La vente des merveilles dans les magasins se termine avec la fin du Carnaval de Bâle. Pendant la période du carnaval, la Migros vend plus de 20 millions de merveilles dans toute la Suisse. Elles sont fabriquées par leur filiale, Midor SA, située à Meilen, dans le canton de Zurich. La Migros en confie le transport à CFF Cargo depuis des décennies.
Les beignets de carnaval sont confectionnés depuis le Moyen Age dans toute la Suisse, pendant la période hivernale et portent différents noms suivant les cantons: les Fasnachtschüechli (en suisse alémanique) sont parfois appelés Chneublätz (ce qui signifie littéralement «patte de genou» en raison de leur mode de fabrication à l’origine) ou Chilbiblätz dans la région de Berne ou encore merveilles en Romandie. Ces délicieux beignets sont aujourd’hui aussi indissociables du carnaval que les lapins en chocolat le sont de Pâques. A Bâle, on se retrouvait autrefois pendant les «trois plus beaux jours» pour manger des beignets ensemble. La coutume voulait que les hommes aillent de maison en maison pour chanter (Heischebrauch) des aires aux jeunes femmes. Ils espéraient ainsi recevoir des beignets et autres friandises en contrepartie. Les merveilles font aujourd’hui partie des mets typiques du Carnaval de Bâle, au même titre que la soupe à la farine, les Fastenwaie (bretzels au cumin), la tarte au fromage et à l’oignon.
CFF Cargo assure un transport rapide et écologique
La Midor SA, le plus ancien site de production de la Migros, fabrique les merveilles depuis plus de 60 ans et elles sont toujours aussi appréciées depuis. Le leader du marché suisse produit chaque jour en trois huit environ 600 000 merveilles normales et 270 000 mini-merveilles. La quantité totale par saison s’élève à environ 600 tonnes. La production commence mi-décembre et s’achève deux semaines avant le début du Carnaval de Bâle qui marque la fin de la saison.
La Migros mise sur la bonne collaboration avec les CFF Cargo pour assurer le transport rapide, fiable et écologique de sa marchandise. Celle-ci est transportée dès la fin de la production de Meilen vers les centrales de distribution des coopératives. La distribution capillaire jusque dans les magasins se fait par camion. Les merveilles représentent toutefois un volume important malgré leur faible poids et nécessitent l’emploi d’environ 10 000 palettes et de 300 wagons pour le transport. «Nous avons calculé qu’il faudrait un train de marchandises de quatre kilomètres de long pour transporter toutes les merveilles produites. Si on alignait toutes les merveilles, on obtiendrait une file de plus de 4 500 km de long, ce qui correspond à la distance à vol d’oiseau entre Meilen et Dubaï», s’étonne Stefan Eberle, Product Group Manager pour la Midor SA.
Auteur: Rahel Bösch