Transport écologique – Oui, et alors ?! Étude sur les processus logistiques et les décisions d’achats

Quelle importance pour le consommateur de savoir si un jean a
été transporté de l’usine au magasin par la mer, par les airs, par
la route ou par le rail? C’est ce qu’une étude récente se propose
de tirer au clair.

Re421 Re620 Re482 / GüterwagenLe mode de transport des vêtements joue un rôle secondaire pour les consommateurs. D’autres facteurs, tels que la méthode de production du coton ou encore les conditions de travail des cueilleurs, semblent compter plus dans une optique d’achat durable, selon le prof. Matthias Klumpp, la prof. Julia Naskrent et Nikolaus A. D. Hohl. C’est du moins ce qui ressort de leur enquête intitulée «Relevant Purchase Criteria or Basic Requirement: Customer Perspectives on Green Logistics».
Les trois scientifiques de la FOM Hochschule, plus grand établissement d’enseignement supérieur privé d’Allemagne, ont sondé environ 350 personnes actives, dans le cadre d’une analyse conjointe portant sur les décisions d’achats de différents produits affichant diverses caractéristiques de durabilité. La préférence des consommateurs va-t-elle vers un produit fabriqué et transporté de manière durable, mais cher? Les décisions d’achat augmentent-elles en faveur de produits bon marché fabriqués sans considérations de responsabilité sociale?

Les chargeurs sont aussi concernés
Les réponses montrent qu’’une «faible proportion de consommateurs sont disposés à payer plus cher pour des processus logistiques durables», selon le prof. Klumpp, directeur de l’Institut ILD de gestion de services logistiques. «Même les personnes sensibles à l’environnement font preuve d’un engagement financier moindre à l’égard de produits ayant par ex. été transportés par le rail au lieu de la route.» Conclusion des experts: la prise de conscience des répercussions environnementales de la logistique n’est pas encore aussi forte que pour l’agriculture biologique. Les entreprises ont aussi leur rôle à jouer afin de changer cet état d’esprit, souligne le prof. Naskrent du centre de compétences en marketing et science des médias. «Elles doivent communiquer clairement qu’elles misent sur la logistique verte en expliquant simultanément ce qui se cache derrière cette expression et où se situent les avantages en matière d’écologie.» Cela susciterait chez le consommateur la volonté d’opter pour un produit transporté de manière durable, et de payer plus cher un tel produit. Un compte-rendu détaillé de cette étude paraît cet automne.

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