En 1999, Geftarail et cinq États africains se sont mis d’accord sur le renouvellement et l’extension du réseau ferroviaire. Rien n’a été fait. Depuis 2015, Bolloré construit une ligne de chemin de fer Niger–Bénin. Geftarail a voulu stopper le projet, sans succès.
Grosse agitation à la fin du mois de mai au Niger: l’État nigérien et la société française Geftarail ont en effet signé un accord confirmant que la société française est encore en droit de construire le plus grand réseau ferroviaire ouest-africain. Les coûts sont estimés à environ 10 milliards d’EUR.
Cet accord entre Geftarail et le gouvernement nigérien s’appuie sur un contrat datant de 1999 portant sur le projet de construction d’un réseau de chemin de fer. Mais jusqu’ici Getarail n’a pas fait avancer les choses.
L’histoire est intéressante car le milliardaire français Vincent Bolloré s’est lui aussi lancé dans la remise en état et la construction d’un nouveau réseau ferroviaire régional. Son objectif est de relier entre eux cinq pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger et Togo).
À lui seul, le réseau ferroviaire entre Niamey (Niger) et Cotonou (Bénin) mesure 1065 km. Les contrats correspondants ont été signés en août 2015. Alors que Bolloré avait déjà lancé les travaux et construit 140 km de voies ferrées, Geftarail a voulu stopper son concurrent et s’est adressée au tribunal.
Geftarail parvient à un compromis
Geftarail n’a certes pas réussi à arrêter les travaux, mais il y a eu un compromis: le Niger veut que Geftarail réalise ses projets parallèlement à Bolloré.
En procédant à une extension de son réseau ferroviaire, le Niger compte créer une liaison directe vers les ports ouest-africains, ce qui permettra de booster les échanges commerciaux. Le groupe Bolloré exploite d’ores et déjà de nombreux ports en Afrique de l’Ouest. Sa prochaine étape sera de moderniser le réseau de chemin de fer entre les deux pays voisins Burkina Faso et Côte d’Ivoire. Ce réseau a une longueur totale de 1200 km.